Pascal Pichot a présenté ses travaux sur Mendelssohn (plus précisément sur la Preisschrift de 1763, le Traité sur l’Evidence). On trouvera un extrait de la traduction de ce texte, ainsi qu’une courte vue d’ensemble de son propos, dans le DATA à paraître en février. Il a été convenu en fin de séance de revenir régulièrement sur des thèmes récurrents, afin d’en préciser la nature et les enjeux (par exemple : définition et extension des principes de contradiction et de raison ; passage de la Möglichkeit à la Wirklichkeit...). La réunion s’est achevée par des considérations relatives à la traduction.
Les participants sont revenus en début de séance sur les difficultés rencontrées la fois précédente. Il a été envisagé de consacrer plusieurs réunions à l’étude des textes fondateurs de la philosophie allemande du dix-huitième siècle, à savoir ceux de C. Wolff.
André Charrak est ensuite intervenu sur Baumgarten et l’harmonie. On retrouvera l’intégralité de son intervention dans le DATA du groupe à paraître. La prochaine séance a finalement été avancée au samedi 13 mars 1999 à 14h. Jean-Paul Paccioni nous y entretiendra justement de C. Wolff.
L’intervenant du jour, Thierry Arnaud, nous a présenté les fruits de son travail sur Wolff, Crusius et le Kant précritique. Ce travail s’inscrit dans la continuité de celui réalisé, en collaboration avec Wolf Feuerhahn, sur Crusius (cf. DATA février 1999).
Dans un premier temps, il s’agissait de présenter l’importance de la question de la méthode au dix-huitième siècle, ˆ travers le témoignage de Kant. Ensuite, l’exposé s’est concentré sur l’alliance de l’expérience et de la Raison chez Wolff. Il s’agissait, à la suite de Jean Ecole, de rectifier l’opinion commune d’un Wolff purement rationaliste.
Enfin, au travers d’extraits de traduction de la Métaphysique cruséenne, il fut question des difficultés liées à l’entreprise méthodique wolffienne. L’exposé se conclut sur le témoignage de G. Tonelli sur la question de la méthode en général au dix-huitième siècle.
Jacques Croizer, qui a soutenu cette année une thèse de doctorat sur Herbart, nous a parlé des rapports entre cet auteur et la tradition leibnizienne. Il s’agissait d’exposer les grandes lignes de la pensée herbartienne tout en indiquant, autant qu’il était possible, les points de contact avec la tradition prékantienne.
L’exposé a commencé par l’inscription de Herbart dans la tradition monadologique. Ensuite, il a roulé sur les aspects psychologique, mathématique et physique de ce penseur important du début du dix-neuvième siècle.
Le thème de l’année prochaine a été arrêté : l’étude de la philosophie première de Christian Wolff. Le calendrier a en outre été fixé, ainsi que les grandes lignes des interventions qui se dérouleront lors des réunions.