— Responsables : Sophie Audidière (Université de Bourgogne) et François Pépin (CERPHI)
— Membres : Susana Seguin (Université de Montpellier), Mitia Rioux-Beaulne (Université d’Ottawa)
De 2007 à 2012, le groupe « Fontenelle ou qu’est-ce que les Lumières ? », animé par Sophie Audidière, a fait aboutir son programme de recherche d’une enquête sur la dimension philosophique de l’œuvre de Fontenelle, à travers tout le corpus fontenellien
Depuis 2012, sous la responsabilité de Sophie Audidière et François Pépin, un nouveau groupe de travail s’est donné pour tâche l’élucidation de la question du savoir et des savoirs dans l’œuvre de Fontenelle. Sous l’intitulé général « Fontenelle : écriture, philosophie et histoire des savoirs, 1657-1757 », il développe trois axes de recherche :
À partir d’un examen approfondi en particulier des fragments manuscrits connus sous les titres Fragments d’un Traité de la raison humaine (dont « Loi de la pensée » « Rêveries diverses »), De la connaissance de l’esprit humain, Analogie de la matière et de l’esprit, mais aussi Sur l’instinct, et Sur l’histoire, on cherche à caractériser les entrelacs de la métaphysique et de l’histoire de l’esprit humain chez Fontenelle.
Ce travail a donné lieu à l’organisation par Mitia Rioux-Beaulne d’une journée d’études à Ottawa, intitulée « Fontenelle et les lois de la pensée. Lectures des Fragments d’un Traité de la raison humaine », le 24 février 2012.
Publications :
Les membres du groupe de travail ont également participé au colloque Écrire en penser en Moderne, org. C. Poulouin et C. Bahier-Porte, Lyon, 19-21 novembre 2012.
Les Éloges des savants à leur mort constituent l’une des nouveautés les plus remarquables des volumes de l’Histoire de l’Académie royale des sciences, dont Fontenelle fut l’artisan. En renouvelant le genre, en changeant son objet et ses modalités d’écriture, il constitue un corpus de vies de savants, illustres ou obscures. Il pose un regard neuf sur les savants et sur leur itinéraire indissociablement personnel, scientifique et institutionnel, valorisant l’utilité du rôle social et intellectuel des savants et fondant la légitimité des institutions étatiques de recherche. Les éloges sont aussi l’objet d’une longue histoire éditoriale, puisqu’ils furent rapidement republiés sous forme séparée, posant ainsi la question de leur genre et du statut de leur auteur.
Un colloque international, organisé par S. Audidière et F. Pépin, leur sera consacré à l’ENS de Lyon les 14, 15 et 16 octobre 2014, sous le patronage de l’Académie des sciences.
Le groupe de travail est porteur d’un projet d’édition scientifique de la totalité des Éloges académiques.
Les volumes académiques produits sous le secrétariat perpétuel de Fontenelle (1699-1740) sont le lieu de production d’un discours original sur les sciences, qui irriguera largement les Lumières, en France et au delà. Le travail du groupe porte dans trois directions : le passage de l’histoire de l’esprit humain à l’histoire des idées ; l’articulation de la figure du savant et du statut du chercheur ; l’écriture de la science.
Un séminaire de recherche intitulé « Naissance de l’histoire des sciences, 17e-18e siècles » a lieu en 2014 et 2015, à l’Université d’Ottawa, sous la direction de Mitia Rioux-Beaulne.
Maria Susana Seguin est porteuse d’un projet d’édition numérique des volumes d’Histoire et Mémoires de l’Académie royale des sciences et du Journal des Sçavants (projet « MHARS 1665-1795 »), qui se propose d’exploiter les possibilités de questionnement ouvertes par la numérisation et la production d’outils d’analyse sur le corpus académiques. Il s’agit non seulement d’offrir un accès à ce corpus, mais aussi une plateforme d’édition collaborative, des outils d’exploration, et de remplir un programme d’archéologie de notre propre discours sur la valeur, l’utilité et la scientificité même de la science.
Publications :