Groupe de recherche sur

la philosophie allemande du XVIIIème siècle

Responsable : Jean-François Goubet

[Page internet réalisée et actualisée par Wolf Feuerhahn. Traduction des axes de recherche par Stefanie Buchenau]

[Wolf Feuerhahn ist verantwortlich für diese Internetvorstellung. Stefanie Buchenau hat die Forschungsshwerpunkte übersetzt]

Sommaire


Programme 2007-2008


Objectif du groupe *

Historique des travaux du groupe de recherche *


Comptes rendus *

Comptes-rendus 1998 *

Comptes-rendus 1999 *

Programme 1999-2000 *

Programme 2000-2001 *

Comptes-rendus 2001-2002 *

Programme 2002-2003 *

Programme 2004-2005

Programme 2005-2006

Programme 2006-2007

Calendrier des réunions (2003-2004) *

Lieu et horaire des réunions : *

Participants au groupe de recherche *

Prépublications et publications *

Colloques à venir *

Projets de publications *

 

 

Objectif du groupe

 

Le Groupe de recherche sur la philosophie allemande du XVIIIème siècle a pour objectif de reconstituer l’histoire complexe de l’Aufklärung allemande. On ne saurait en effet se contenter d’étudier les deux grands auteurs que sont Leibniz et Kant. L’histoire de la philosophie allemande du XVIIIème siècle ne se limite pas à leurs pensées. Nous visons donc à donner une image plus réaliste de cette période, à cartographier les constellations problématiques de l’époque, à établir les filiations pour mieux saisir les querelles, les débats mais aussi les constantes. Ce travail nécessite de reconstituer l’histoire des concepts, des découpages métaphysiques à l’époque et de voir quels écarts séparent les auteurs ainsi que leur poids respectif. Christian Wolff, le « maître des Allemands » selon l’expression hégelienne, apparaît déterminant dans cette enquête. La plupart des philosophes de l’époque se sont définis par rapport à sa pensée. Saisir l’ampleur, l’originalité et la réception de sa pensée est donc l’une des tâches centrales de ce groupe de recherche. Les axes d’étude de ce groupe sont donc à la fois verticaux, allant du début des Lumières à leur clôture révolutionnaire, romantique ou idéaliste, et horizontaux, mettant au jour les influences réciproques de l’art, de la littérature, de la religion et de la pensée philosophique.

 

 

Historique des travaux du groupe de recherche

 

30 avril 1998 : Création du groupe de recherche

Février 1999 : Publication du DATA n° 27 intitulé « Présentation d’un groupe de recherches du CERPHI : la réception allemande du classicisme au XVIIIème siècle »

Janvier et Février 2000 : Publication des DATA n° 31 et 32 consacrés à « Christian Wolff »

5 Février 2000 : « Christian Wolff et la métaphysique » journée d’étude organisée par le CERPHI sous la Direction de M. le Professeur Pierre-François Moreau et par l’UFR de Philosophie de l’université Grenoble II sous la Direction de M. le Professeur Denis Vernant à l’Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines (site : Fontenay aux roses).

2-4 Novembre 2000 : « Trieb : tendance, instinct, pulsion. Histoire d’un concept (1789-1830) » Colloque organisé par l’Université François Rabelais de Tours et Madame le Professeur Myriam Bienenstock en collaboration avec le CERPHI sous la Direction de M. le Professeur Pierre-François Moreau (site : Tours).

Février 2001 : « Wolff : psychologie et métaphysique » Colloque organisé par l’UFR de Philosophie de l’Université Grenoble II avec la collaboration du CERPHI sous la Direction de Monsieur le Professeur Pierre-François Moreau (site : Grenoble).

Mai 2001 : Publication du DATA n° 42 consacré à « L’héritage de Wolff ».

Janvier 2002: Publication d'un numéro des Archives de philosophie (janvier-mars 2002, tome 65, cahier 1) consacré à "Wolff et la métaphysique".

Avril 2002: Coorganisation d'un atelier-workshop sur la psychologie dans l'œuvre de Ch. Wolff à Halle/Saale

Septembre 2003: Publication d'un numéro de la Revue philosophique de la France et de l'étranger (n° 3/2003) consacré à "Christian Wolff".

Automne 2003: Publication des actes de l'atelier de Halle (avril 2002) par Max Niemeyer Verlag, série: "Hallesche Beiträge zur Europäischen Aufklärung".

4-9 Avril 2004: Participation au Premier Congrès International Christian Wolff : « Christian Wolff und die Europäische Aufklärung ».

 

Comptes rendus 

Comptes-rendus 1998

Compte-rendu de la réunion du 30 avril 1998


Une première réunion a déjà eu lieu le 30/04/98, avec deux interventions, l'une fournissant un aperçu introductif sur la postérité d'A. G. Baumgarten et de G. F. Meier, l'autre insistant sur l'originalité de Baumgarten par rapport à Wolff sur le thème de l'étendue du principe de raison suffisante. Le 09/06/98 a été organisée une deuxième séance, qui a vu une présentation de l'introduction des Anfangsgründe aller schönen Wissenschaften de Meier.

 

 

 

Compte rendu de la réunion du 24 octobre 1998


Les objectifs présents du groupe concernant le travail à court terme et sa finalité ont été réaffirmés.
Il s'agira dans un premier temps de joindre aux textes originaux déjà rassemblés d'autres textes majeurs (de Wolff, Tetens...), puis de procéder à des traductions de textes courts en vue d'une publication D.A.T.A. en janvier 1999. Cette publication devrait offrir une base de travail pour les réunions à venir, et présenter l'amorce du chantier principal : la traduction et l'annotation de la Metaphysica d'A. G. Baumgarten ainsi que de son pendant allemand, la Metaphysik de G. F. Meier. Le groupe sur la réception allemande du classicisme tient à ce propos à rappeler que toutes les personnes désireuses de collaborer à ce projet éditorial sont les bienvenues.

Conformément à la vocation du groupe, la suite de l'activité consistera à travailler sur les réceptions de Baumgarten, qu'elles concernent la philosophie première ou l'esthétique théorique. A ce sujet, des contributions portant sur Herder, Lambert, Mendelssohn ou Kant ont déjà été engagées. D'autres enquêtes sur les débats suscités par Baumgarten et Meier sont envisageables. Une journée d'études devrait avoir lieu à Fontenay en 1999/2000, qui serait le lieu où communiquer les recherches effectuées et convier des spécialistes du domaine exploité.

 

 

 

Compte rendu de la réunion du 14 novembre 1998


L'article de H.-E. Bödeker intitulé Von der "Magd der Theologie" zur "Leitwissenschaft", Vorüberlegungen zu einer Geschichte der Philosophie des 18. Jahrhunderts, paru dans Das achtzente Jahrhundert, Wolfenbüttel, cahier 1, 1990, nous a servi de point d'appui à la discussion de ce jour.

Cet article traitait :

  1. Des déficits de l'histoire de la philosophie, centrée surtout sur les "grands auteurs", ainsi que trop portée sur la systématisation et l'analyse immanente.
  2. De la définition de la philosophie de Thomasius à Kant, en passant par C. Wolff, et de la réforme de l'université qu'impliquait cette redéfinition.
  3. Des institutions philosophiques au XVIIIeme : universités (facultés des arts/facultés supérieures), académies. De la possibilité également d'être un "amateur", un penseur hors-institution (comme l'étaient nombre de philosophes populaires, ou le grand Leibniz lui-même).
  4. Des études philosophiques, et de leur évolution, à l'époque : durée du cursus, manuels utilisés, exercices scolaires (déclin progressif des dictées et des disputes)...
  5. Des systèmes de communication de la philosophie : les livres et leur diffusion, les revues de recensions, les premières revues philosophiques spécialisées, et la publication des prix décernés par les académies.
  6. Du profil social des philosophes (origine sociale, statut social en tant que professeur de philosophie, cumul des charges de cours), ainsi que de la situation des étudiants (origine, inscription dans les facultés, nombre absolu et proportion dans la population globale).

Ces quelques points n'entendent pas tant restituer toute la matière d'une contribution, au demeurant extrêmement riche, que souligner la nécessité de prendre en compte l'inscription de la philosophie dans une réalité historique, sociale et culturelle. Si la philosophie est devenue une discipline - et une discipline majeure - dans l'Université classique allemande du XIXeme, c'est, comme nous le rappelle H.-E. Bödeker, en émergeant peu à peu en tant que réalité sociale indépendante, en créant ses propres revues, en rompant difficilement avec son rôle ancillaire ou en diffusant - paradoxalement - sa présence hors de l'institution, c'est-à-dire en devenant aussi en partie populaire.

 

 

Compte rendu de la réunion du 12 décembre 1998


C'est avec plaisir que nous avons accueilli en notre sein de nouveaux membres, dont la compétence n'a d'égale que la volonté de participer à un projet commun. Forts de cet apport nouveau, nous avons envisagé la suite de l'activité du groupe pour l'année 1999.

Le volume D.A.T.A. de janvier 1999 aura pour titre : Métaphysique et esthétique (en Allemagne, vers 1760). Il s'agira bien sûr plus précisément de se consacrer aux grands auteurs du siècle, Wolff, Crusius, Meier ou Baumgarten, comme à des contributions plus précises sur l'époque mentionnée, comme celle d'un Mendelssohn, d'un Tetens ou d'un Lambert.

Le volume sera composé d'éléments d'articles ainsi que d'extraits de traductions. L'ordre de présentation retenu sera chronologique, tant afin de ne faciliter une vue d'ensemble que de ne pas séparer arbitrairement les deux notions, essentiellement unies.

Le terme de l'entreprise est le suivant : disposer d'un document de travail interne, qui serve de base d'élaboration à une problématique commune, ou tout au moins de recueil où pourront s'inscrire des contributions relatives au même domaine. Une journée d'études sur le sujet a été envisagée pour la rentrée 1999.

Afin de procurer un réel confort d'écoute et de faciliter la discussion, il a été décidé que les interventions seraient doublées d'un support papier contenant le plan, le résumé ou l'ensemble du travail. Nous souhaitons maintenir en effet une ambiance de travail et d'échange.

 

 

Comptes-rendus 1999

 

Compte rendu de la réunion du 23 janvier 1999


Pascal Pichot a présenté ses travaux sur Mendelssohn (plus précisément sur la Preisschrift de 1763, le Traité sur l'Evidence). On trouvera un extrait de la traduction de ce texte, ainsi qu'une courte vue d'ensemble de son propos, dans le DATA à paraître en février. Il a été convenu en fin de séance de revenir régulièrement sur des thèmes récurrents, afin d'en préciser la nature et les enjeux (par exemple : définition et extension des principes de contradiction et de raison; passage de la Möglichkeit à la Wirklichkeit...).

La réunion s'est achevée par des considérations relatives à la traduction.

 

 

Compte rendu de la réunion du 20 février 1999


Les participants sont revenus en début de séance sur les difficultés rencontrées la fois précédente. Il a été envisagé de consacrer plusieurs réunions à l'étude des textes fondateurs de la philosophie allemande du dix-huitième siècle, à savoir ceux de C. Wolff.

André Charrak est ensuite intervenu sur Baumgarten et l'harmonie. On retrouvera l'intégralité de son intervention dans le DATA du groupe à paraître. La prochaine séance a finalement été avancée au samedi 13 mars 1999 à 14h. Jean-Paul Paccioni nous y entretiendra justement de C. Wolff.

 

 

Compte rendu de la réunion du 8 mai 1999


L'intervenant du jour, Thierry Arnaud, nous a présenté les fruits de son travail sur Wolff, Crusius et le Kant précritique. Ce travail s'inscrit dans la continuité de celui réalisé, en collaboration avec Wolf Feuerhahn, sur Crusius (cf. DATA février 1999).

Dans un premier temps, il s'agissait de présenter l'importance de la question de la méthode au dix-huitième siècle, ˆ travers le témoignage de Kant. Ensuite, l'exposé s'est concentré sur l'alliance de l'expérience et de la Raison chez Wolff. Il s'agissait, à la suite de Jean Ecole, de rectifier l'opinion commune d'un Wolff purement rationaliste. Enfin, au travers d'extraits de traduction de la Métaphysique cruséenne, il fut question des difficultés liées à l'entreprise méthodique wolffienne. L'exposé se conclut sur le témoignage de G. Tonelli sur la question de la méthode en général au dix-huitième siècle.

 

 

Compte rendu de la réunion du 29 mai 1999


Jacques Croizer, qui a soutenu cette année une thèse de doctorat sur Herbart, nous a parlé des rapports entre cet auteur et la tradition leibnizienne. Il s'agissait d'exposer les grandes lignes de la pensée herbartienne tout en indiquant, autant qu'il était possible, les points de contact avec la tradition prékantienne.

L'exposé a commencé par l'inscription de Herbart dans la tradition monadologique. Ensuite, il a roulé sur les aspects psychologique, mathématique et physique de ce penseur important du début du dix-neuvième siècle.

 

 

Compte rendu de la réunion du 26 juin 1999


Le thème de l'année prochaine a été arrêté : l'étude de la philosophie première de Christian Wolff. Le calendrier a en outre été fixé, ainsi que les grandes lignes des interventions qui se dérouleront lors des réunions.

 

 

 

Programme 1999-2000

 

Le programme de l'année 1999/2000 porte sur l'auteur fondamental de la philosophie universitaire de l'Aufklärung, Christian Wolff. Après avoir travaillé certains aspects d'auteurs aussi divers que Baumgarten, Crusius, Mendelssohn ou Tetens, il nous est apparu qu'un retour ˆ l'origine s'imposait et que, par suite, un travail suivi sur le "maître des Allemands", selon le mot bien connu de Hegel, se révélait nécessaire. En conséquence, chaque séance de travail organisée cette année a trait à un aspect de l'oeuvre de Wolff, que ce soit dans le domaine logique et métaphysique ou dans le champ des sciences de la nature et de la morale. Le Discursus praeliminaris de philosophia in genere constitue notre texte de référence en ceci qu'il permet de rassembler les divers moments déployés, de les éclairer dans leur situation et leur finalité. Travailler sur Wolff, c'est toujours être confronté à la question du système, c'est-à-dire à la question de l'origine, de l'assignation et de l'utilité des parties de la philosophie.

Le programme détaillé de l'année 2000 est le suivant:

Les autres activités du groupe consistent avant tout à traduire des oeuvres ou des extraits d'oeuvres majeures du dix-huitième siècle allemand en vue de les publier. Sont actuellement en préparation un recueil sur l'invention de l'esthétique philosophique (en collaboration avec la section d'allemand et sous la direction de M. le Professeur G. Raulet) et un ouvrage sur les quatre réponses à la question posée en 1761 par l'Académie des Sciences de Berlin sur l'évidence en mathématique et en métaphysique (Abbt, Kant, Lambert, Mendelssohn). D'autres projets éditoriaux portant directement sur Wolff ont également été envisagés.

 

 

 

Samedi 5 février
14h-18h

Journée d'étude organisée
par le groupe de travail sur la réception du classicisme en Allemagne au XVIIIe siècle
Wolff et la métaphysique

Matinée : Christian Wolff dans l'histoire de la métaphysique.
Présidence : M. le Professeur D. Vernant.

Début d'après-midi : Science première, morale et physique.
Présidence : M. le Professeur P.-F. Moreau.

Fin d'après-midi : L'ontologie et le système.
Présidence : M. le Professeur J.-M. Lardic.

 

 

Programme 2000-2001

 

 

Calendrier des réunions (2001-2002)

 

6 Octobre 2001 : Réunion de rentrée.

10 Novembre 2001 :

Thierry Arnaud : Dans quelle mesure l’ontologie est-elle vraiment première dans la Métaphysique allemande ? Confrontation avec la psychologie.

Jean-Paul Paccioni : Wolff et la constitution d’une science empirique psychologique.

8 Décembre 2001 :

Jacques Croizer : Wolff et les prémisses d’une psychologie scientifique.

Wolf Feuerhahn : Wolff et la fondation de la psychométrie en Allemagne au XVIIIème siècle.

12 Janvier 2002 :

Jean-François Goubet : Sur l’équivoque de la fondation : entre psychologie et logique.

Stefanie Buchenau : L’ « analogon rationis » dans la psychologie wolffienne.

2 Février 2002 :

Anne-Lise Rey : Ontologie et psychologie : la raison de l’actualisation.

Jeongwoo Park : Expérience, habitus et liberté dans la psychologie de Wolff.

9 Mars 2002 :

Séance d’harmonisation terminologique pour la traduction du Discursus Praeliminaris de Christian Wolff.

13 Avril 2002 :

Jean-Paul Paccioni : Wolff est-il « le vrai fondateur de la psychologie rationnelle » ?

11 Mai 2002 :

Jean-Marc Rohrbasser : Wolff était-il physico-théologien ?

1er Juin 2002 :

Séance à déterminer.

 

Lieu et horaire des réunions :

Les réunions ont lieu un samedi par mois (les dates précises sont indiquées plus haut dans le calendrier des réunions de l’année universitaire) à 14 h dans la salle vidéo de la

Maison Heinrich Heine — Fondation de l’Allemagne.

Cité Internationale Universitaire de Paris.

27c, Boulevard Jourdan, 75014 Paris.

Téléphone : 01 44 16 13 00. Télécopie : 01 44 16 13 01.

Site internet : http://www.maison-heinrich-heine.org

 

Comptes-rendus 2001-2002

 

 

 

Compte rendu de la réunion du 6 Octobre 2001 :

Séance de rentrée.

 

  1. Elaboration du calendrier de travail pour l’année universitaire 2001-2002. Celui-ci sera essentiellement centré sur la fonction de la psychologie wolffienne dans la métaphysique de Christian Wolff et dans l’histoire de la philosophie et des sciences. La majorité des séances seront organisées autour de deux contributions traitant d’un même aspect de la psychologie wolffienne. Ce programme vise à préparer le colloque de Halle en avril 2002 consacré à la fonction fondatrice de la psychologie wolffienne [« Grundlegungsfunktion der wolffschen Psychologie »]. Ce colloque est organisé par l’IZEA (Internationales Zentrum für europäische Aufklärung) et l’ENS Lettres et Sciences Humaines (CERPHI). Nous voulons par là accroître les contacts avec des groupes de recherche étrangers travaillant sur des problématiques ou périodes proches des nôtres.
  2. Traduction du Discursus Praeliminaris de Christian Wolff. Ce travail commencé au printemps 2000 est bien avancé. Nous disposons d’une première traduction de l’ensemble du texte. Nous avons décidé que chaque binôme de traducteurs devait harmoniser, systématiser et indexer ses choix de traduction pour le 8 décembre 2001. Le 9 mars 2002, nous consacrerons une séance complète à l’harmonisation de ces choix à l’échelle de tout le Discours. Il faudra ensuite procéder à une vérification de la traduction et à un travail de relecture pour le mois de juin. Ce travail donnera lieu à une prépublication sous la forme d’un DATA intitulé « Le Discours Préliminaire et la méthode ». Nous considérons ce DATA comme l’annonce à la fois de la publication de la traduction du texte de Wolff et du travail sur la méthode que nous comptons mener au cours de l’année universitaire 2002-2003.
  3. Confection d’un recueil sur La naissance de l’esthétique philosophique en Allemagne au XVIIIème siècle sous la direction de Monsieur le Professeur Gérard Raulet et Jean-François Goubet. Ce projet doit permettre de combler une lacune dans la recherche française. Celle-ci s’est en effet très peu intéressée à la naissance de l’esthétique philosophique allemande. Chaque participant est chargé de traduire des textes de philosophes du XVIIIème siècle et d’en faire une présentation.

Compte rendu de la réunion du 10 Novembre 2001 :

La psychologie est-elle fondatrice de la métaphysique chez Wolff ?

 

Jean-Paul Paccioni : Wolff et la constitution d’une science empirique psychologique.

Thierry Arnaud : Dans quelle mesure l’ontologie est-elle vraiment première dans la Métaphysique allemande ? Confrontation avec la psychologie.

Jean-Paul Paccioni a centré son intervention sur la question du fondement de la métaphysique wolffienne. Il a analysé de très près les débats de Wolff avec Descartes, Tschirnhaus et Leibniz. Wolff a d’abord été un élève de Descartes et un critique de Leibniz. De ce constat doit-on conclure à une fonction fondatrice de la psychologie dans la métaphysique wolffienne ? La lecture du chapitre 1 de la Métaphysique allemande intitulé « comment nous connaissons que nous sommes et à quoi nous sert cette connaissance » pourrait le laisser croire. Toutefois, Jean-Paul Paccioni nous a montré que ce n’était pas le cas. La philosophie première pour Wolff est l’ontologie. La philosophie ne suppose pas une inspection critique de l’esprit. La certitude naît d’un syllogisme ce qui est nettement anti-cartésien. Le but de Wolff est de passer de l’actuel au possible ; l’attention portée à l’expérience n’est pas une fin en soi, mais elle prend tout son sens lorsqu’elle nous permet d’accéder au principe de contradiction qui ouvre l’ontologie. Voilà pourquoi on peut dire, selon l’intervenant, que la perspective wolffienne est essentiellement méthodique.

Thierry Arnaud est ensuite revenu dans son intervention sur la question posée par Jean-Paul Paccioni : dans quelle mesure l’ontologie est-elle première chez Wolff ? Son exposé en deux temps voulait d’abord clarifier les rapports entre ontologie, logique et psychologie empirique chez Wolff. A lire la Logique allemande de 1712 et la Métaphysique allemande de 1719, on semble faire face à un paradoxe selon lequel la logique est placée avant la psychologie empirique alors que cette dernière fonde la logique. On trouve aux paragraphes 88 et suivants du Discursus Praeliminaris une solution à ce paradoxe : Wolff y distingue l’ « ordo studendi » pour lequel la logique doit précéder l’ontologie et la psychologie de l’ « ordo demonstrandi » où la logique est située après l’ontologie et la psychologie ; or Wolff opte pour l’ordre de l’étude. Dans un deuxième temps, Thierry Arnaud est revenu sur plusieurs affirmations de Jean-Paul Paccioni ce qui a donné lieu à un débat très riche concernant notamment le chapitre 1 de la Métaphysique allemande. Thierry Arnaud a rappelé combien le syllogisme était la voie royale pour accéder à la science. Le syllogisme n’implique pas une décomposition de l’expérience du « cogitamus » puisque la majeure est un axiome alors que la mineure est un jugement d’expérience.

La séance s’est terminée sur la clarification de l’opposition entre Kantisme et Wolffianisme. La réflexion kantienne suit un modèle chimique où les sources de la connaissance sont des « éléments », alors que Wolff reste un logicien et un mathématicien : pour lui, ce sont deux jugements logiques (un axiome et un jugement d’expérience) qui permettent la connaissance. De manière générale, l’expérience pour Wolff est loin d’être une donation sensible.

Compte rendu de la réunion du 8 Décembre 2001 :

La naissance de la psychologie scientifique chez Wolff

 

Jacques Croizer : Les balbutiements de la psychologie scientifique

Wolf Feuerhahn : La psychométrie de Wolff à Fechner

Jacques Croizer a d’emblée préciser l’objectif épistémologique de son intervention. Il s’agit pour lui de saisir quelles conditions ont été réunies pour que la psychologie devienne une science, sachant qu’une science a pour fin d’établir des relations invariantes entre des grandeurs observables et mesurables. La scientificité de la psychologie impliquait donc sa mathématisation. Or, au XVIIIème siècle, on assiste aux premiers essais de mesure, aux premiers balbutiements d’un usage des mathématiques en psychologie, même si l’introspection reste importante. L’apport de Leibniz consiste à avoir introduit l’idée de petites perceptions et donc de seuil de la conscience évaluable. Toutefois, c’est le paradigme newtonien qui a joué un rôle décisif. Or, ce sont des leibniziens qui vont importer des concepts newtoniens dans les autres sciences. Wolff sera le pionnier de la psychométrie fondée par analogie avec la photométrie de Bouguer.

Toutefois, le physicalisme newtonien n’a pas été la seule condition de possibilité de la psychologie scientifique. La doctrine de l’harmonie préétablie est à l’origine d’un développement parallèle des disciplines physiologiques et psychologiques. Or à l’époque où Wolff enseigne à Halle, cette université est aussi le foyer de recherches physiologiques. Friedrich Hoffmann (1660-1742) et Georg-Ernst Stahl (1660-1734) en sont les deux grandes figures. Ces recherches mettent gravement en cause l’âme comme centre de décision. Stahl montre qu’on trouve à tous les niveaux de l’organisme une dynamique d’adaptation et d’auto-conservation. Or pour Wolff tout organisme cherche à fuir ce qui lui est désagréable. Cette compréhension physiologique du vivant se retrouve en psychologie où l’on dégage à partir de Wolff une dynamique psychique. Jacques Croizer nous présente cette double enquête comme un chantier de recherche, dont l’ambition est notamment de saisir par quels emprunts la psychologie scientifique est née.

Wolf Feuerhahn a ensuite proposé une traversée de l’histoire de la psychométrie de Wolff jusqu’à Fechner. Son point de départ est historiographique. Il a montré comment les psychologues et les philosophes s’accordent sur la distinction très nette entre psychologie philosophique et psychologie scientifique. Or, si l’on reconstitue l’histoire de la psychométrie, c’est-à-dire de l’usage des mathématiques en psychologie, on se rend compte que cette opposition est un artefact qui est très loin de l’histoire réelle de la philosophie comme des sciences. Il a ensuite retracé l’histoire de la psychométrie en quatre étapes :

La première est la naissance de la psychométrie dans la Psychologia empirica de Wolff. Wolff rompt avec le panperceptionnisme leibnizien sans pour autant en conclure à un dualisme épistémologique. Les méthodes de la physique sont exportables et doivent permettre de dégager les lois des facultés de l’âme. Il est également possible d’atteindre une connaissance mathématique de l’intensité des sensations. Sur le modèle de la photométrie de Pierre Bouguer (1698-1758), Wolff invente la psychométrie (§ 522 Psychologia empirica)

Toutefois, cette fondation sera vivement critiquée par Kant dans sa préface aux Premiers principes métaphysiques des sciences de la nature (1786). La psychologie empirique s’occupe des faits de conscience tels qu’ils se phénoménalisent dans le temps, or la connaissance mathématique suppose une synthèse de l’appréhension, laquelle ramenant le caractère successif du phénomène à l’unité d’un moment, le dénature. Pour Kant, la psychologie ne deviendra jamais une science. Seule une anthropologie pragmatique est concevable.

Mais l’histoire de la philosophie n’est pas linéaire. Herbart revient sur la critique de Kant pour reprendre le projet wolffien sans pour autant se réduire à ce dernier (Herbart critique vivement dans l’introduction à Psychologie als Wissenschaft neu gegründet auf Erfahrung, Metaphysik und Mathematik I (1824) la doctrine wolffienne des facultés ainsi que sa reprise par Kant). Dans une conférence de 1822, il démontre la possibilité et la nécessité de l’usage des mathématiques en psychologie pour mesurer notamment la force de chaque représentation et le degré d’empêchement entre elles.

Toutefois, ce n’est qu’avec Fechner que la mathématisation rend possible l’expérimentation. L’invention de la psychophysique externe permet d’établir une corrélation fonctionnelle entre excitation et sensation. Celle-ci étant davantage une illustration qu’une preuve du parallélisme psychophysiologique fechnerien.

Compte rendu de la réunion du 12 Janvier 2002 :

 

Stefanie Buchenau  nous a présenté ses travaux sur l’ « analogon rationis » dans la philosophie de Wolff. L’objectif est de montrer en quoi la différence entre l’homme et l’animal permet d’éclairer la psychologie et l’anthropologie wolffiennes. L’animal possède en effet sensibilité, mémoire et imagination, toutes facultés qui permettent, comme la raison, de lier les événements entre eux. La question reste de savoir si la différence entre l’animal et l’homme n’est qu’une différence de degré ou si elle est une différence de nature. Les § 860 de la Deutsche Metaphysik et 760 de la Psychologia Rationalis semblent souligner une différence de nature ; Wolff maintenant la spécificité humaine de la Raison. Toutefois d’autres passages semblent moins clairs. Pour élucider la question, il faut donc saisir l’histoire de la notion d’ « analogon rationis » et plus particulièrement le débat autour de l’âme des bêtes. Tout en accordant une âme aux bêtes, Leibniz a distingué l’ « indestructibilité » de leur âme de l’ « immortalité » de l’âme humaine. La position wolffienne est certes proche de celle de Leibniz : la bête possède une âme, elle peut raisonner. Mais Wolff va plus loin : pour lui, les bêtes ont une conscience, alors que pour Leibniz l’aperception est propre à l’homme. La distinction entre l’homme et l’animal se situe, selon Wolff, principalement au niveau du langage.

Jean-François Goubet est ensuite revenu sur la prétendue équivoque de la notion wolffienne de fondation qui hésiterait entre psychologie et logique. Il faut insister, faute de ne pouvoir saisir la spécificité wolffienne, sur la différence entre « die ersten Gründe » et le « Fundamentum ». Le second est le sol empirique, le niveau préparatoire à la philosophie. C’est le niveau de la logique qui correspond au commencement de l’étude. Par contre, avec les premiers principes de notre connaissance on entre réellement dans la métaphysique. Le « connubium rationis et experientiae » qui définit la philosophie wolffienne désigne le cheminement de la connaissance : préparation — métaphysique — confirmation des thèses métaphysiques dans l’expérience. Le « Fundamentum » est l’échelle grâce à laquelle on accède à la philosophie. Ainsi passe-t-on de la « logique naturelle », dans laquelle on a une connaissance confuse des règles qui dirigent la faculté de connaître à la « logique artificielle » grâce à laquelle on accède à une connaissance distincte. Faute de saisir le sens wolffien de la notion de « Fundamentum » on risque de faire une lecture a posteriori de sa métaphysique. Il est faux de dire que Wolff psychologise la logique car la logique wolffienne n’est pas une logique formelle, mais un art de penser. Il n’y a pas de cercle chez Wolff entre le point de départ empirique et la prescription logique. L’objectif de cette présentation consistait donc à rappeler combien la lecture de Wolff impose une réforme de notre mode de pensée : il faut nous libérer de notre kantisme implicite pour saisir la spécificité de la pensée wolffienne.

 

Compte rendu de la réunion du 9 Mars 2002 :

Jeongwoo Park : Expérience, habitus et liberté dans la psychologie de Wolff.

L’une des spécificités de la philosophie wolffienne est d’avoir pensé le rapport entre raison et expérience comme un ´ connubium rationis et experientiae ª. Jean Ecole est le premier à avoir fortement souligné ce fait, notamment dans son introduction à la Psychologia empirica. L’objet de la présentation de Jeongwoo Park a été de clarifier ces rapports entre raison et expérience chez Wolff. Le philosophe part tout d’abord du constat selon lequel l’expérience n’est pas hasardeuse, elle est organisée, tissée de façon systématique. L’expérience n’est pas quelque chose que l’on fait, on déploie l’expérience. C’est pour cette raison que pour être éprouvés, certains affects nécessitent une démarche. Cette démarche nécessite un habitus. Pour ce faire, Wolff reprend le syllogisme aristotélicien auquel il confère une fonction heuristique. L’intuition wolffienne est différente de l’intuition cartésienne, elle est successive. Jeongwoo Park propose de la rapprocher du noûs aristotélicien, dont la fonction est de dégager l’universel à partir du sensible. Or chez Wolff la conclusion du syllogisme a une valeur prédictive. Par ce biais, il surmonterait le dilemme cartésien pour lequel nous n’existons qu’aussi longtemps que nous pensons. L’intuition cartésienne ne nous garantit pas la permanence de notre âme, si ce n’est par le recours à Dieu. L’originalité de la pensée wolffienne aurait consisté à connaître la permanence de l’âme à partir de l’expérience empirique, dont Wolff déplie les notions confuses.

 

Compte rendu de la réunion du 6 Avril 2002 :


Ordre du jour : -discussion sur Halle. Rappel des modalités de départ et d’hébergement. Il serait bon en outre que chacun pense à rédiger un résumé de son article dans l’autre langue, afin de faciliter les échanges lors de l’atelier.


Jean-Paul Paccioni : Wolff est-il l’inventeur de la psychologie rationnelle ?


JP discute avec Balibar sur la place de Wolff dans la psychologie (cf. Une note de J. Locke, Identité et différence. L’invention européenne de la conscience). L’axe du propos : le rapport entre conscience et principe de contradiction. Wolff face à Tschirnhaus et à Locke. Le premier écrit en effet indistinctement « premiers principes » et « premières expériences », ce qui n’est pas le cas de Wolff.


Balibar : le principe de contradiction est rejeté avec toutes les idées innées et est remplacé par la consciousness. Locke est dit « vrai fondateur de la psychologie rationnelle ». Pour Wolff, Locke serait empirique seulement (il dirait ceci dans un souci d’hégémonie). La vraie psychologie est une pensée qui entreprend de connaître tous ses modes et toutes ses opérations.


1. Le rationalisme, l’empirisme et la question de l’expérience (sur Leibniz et Locke)


Balibar lit Wolff à travers Cassirer (Philosophie des Lumières). Leibniz et Wolff auraient rejeté toute psychologie empirique, tout psychologisme fondé dans l’impression. Ils fondent la psychologie dans l’action.


Cf. Le texte des Nouveaux Essais : l’expérience est nécessaire, mais elle ne donne pas les idées. Le risque : faire de l’âme quelque chose de corporel. Pour Leibniz, l’intellect n’est pas constitué par l’expérience et les sens. Cela va avec Locke, qui recherche dans la réflexion ce qui permet de connaître sa propre nature.


Locke : il existe deux sources de connaissance sur les idées que nous avons : pas de sensualisme intégral. Il faut que l’aveugle fasse une réflexion sur les formes pour connaître le cercle et le cube (il y a ainsi activité de l’esprit).


Le problème : quel est le terrain, le sol commun ? Ce terrain est l’expérience en tant que vécu de conscience. Leibniz : notre expérience interne est la source de toutes les vérités de fait. Même s’il existe des différences entre Leibniz et Locke, il se trouve un terrain commun aux deux.


2. La constitution du sol commun par Locke et Tschirnhaus


Wolff cite une fois Locke et Tschirnhaus directement dans la Psychologia empirica, au § 400 : Locke fait trop confiance aux mathématiques. Il ne faut pas appliquer à Wolff le couple habituel empirisme/rationalisme.


Comment est-ce qu’on peut mettre Tschirnhaus et Wolff ensemble ? Existe-t-il une conception de l’expérience ui soit commune ?


Dans la Medicina mentis, l’expérience joue un rôle fondamental. Le but de l’auteur est d’élaborer une philosophie première (une logique, une méthode, ce qui permet de trouver un remède pour découvrir la vérité).


Cf. La préface et la conclusion, il existe quatre principes : 1/ J’ai conscience de diverses choses, 2/ Je suis affecté agréablement par certaines choses, non par d’autres, 3/ Il y a des choses que je peux concevoir par la pensée, et d’autres impossibles pour moi (j’ai conscience d’une activité interne), 4/ Je remarque diverses choses au moyen du sens interne.


Cf. Spinoza et son rejet de la méthode cartésienne. Pour savoir que je sais, il faut d’abord avoir une idée. La certitude est la manière dont l’idée se révèle en nous. Il existe une activité des idées en nous, et il n’est donc pas besoin d’une méthode à la Descartes. Tschirnhaus : il se trouve une expérience interne d’une activité, un sentimus.


Atelier-Workshop Halle


Avril 2002 : Die Wolffsche Psychologie : Systematischer Ort, Konstitution und Wirkungsgeschichte/ La psychologie wolffienne: Lieu systémique, constitution et histoire de sa réception à Halle (workshop-atelier). Organisation conjointe : IZEA (Halle) et CERPHI (Lyon). Responsables de l’organisation : Jean-François Goubet et Oliver-Pierre Rudolph, sous la Direction scientifique de Messieurs les Professeurs Pierre-François Moreau (CERPHI Lyon) et Jürgen Stolzenberg (MLU Halle).


Programme :


Jour 1 :


- Werner Euler (Marburg) : „Bewusstsein, Seele, Geist. Untersuchungen zur Transformation des Cartesischen Cogito in der rationlen Psychologie Wolffs“


- Jean-François Goubet (CERPHI, Lyon): „In welchem Sinne ist die Wolffsche Psychologie als Fundament zu verstehen? Zum angeblichen Zirkel zwischen Psychologie und Logik in der Anordnung der philosophischen Disziplinen“


- Anne-Lise Rey (Paris, Grenoble): „Ontologie et psychologie. La raison de l’actualisation“


- Oliver-Pierre Rudolph (Halle) : ): „Wolffs Psychologie und die scholastische Tradition“


Jour 2:


- Dieter Hüning (Marburg): „Das Verhältnis von Motivation und Verbindlichkeit in Wolffs praktischer Philosophie“


- Andreas Thomas (Wuppertal): „Die Lehre von der moralischen Verbindlichkeit bei Christian Wolff und ihre Kritik durch Immanuel Kant“


- Jeong-Woo Park (Paris): “L’expérience comme acheminement vers la liberté”


- Stefanie Buchenau (Paris): „Psychologie und Moral: zu Wolffs Begriff des Vernunftähnlichen“


Jour 3:


- Jean-Paul Paccioni (CERPHI, Lyon): „Wolff est-il „ le vrai fondateur de la psychologie rationnelle“ ?“


- Wolf Feuerhahn (CERPHI, Lyon): „Die Wolffsche Grundlegung der wissenschaftlichen Psychologie“


- Jacques Croizer (CERPHI, Lyon) : „Die Anfänge der wissenschaftlichen und quantitativen Psychologie“


Compte rendu de la réunion du 11 Mai 2002 :


Jean-Marc Rohrbasser : Wolff et les preuves a posteriori de l'existence de Dieu

Trois textes essentiels sur la question: la Deutsche Teleologie (1723), un opuscule latin de methodo existentiam Dei demonstrare (1730) et la Theologia naturalis (1736/37). Le présent exposé se concentrera sur les deux premiers.


La Deutsche Teleologie souligne combien le but de l'homme est d'admirer Dieu et que Dieu n'atteint son dessein qu'à travers l'homme vivant. L'intervenant souligne les difficultés posées par l'articulation entre la téléologie physique et la théologie révélée sur des problèmes centraux comme ceux de la résurrection des corps.
L'objectif de l'opuscule de 1730 est différent. Il s'agit de prouver l'existence de Dieu à partir de l'ordre de la nature. Or dans ce texte Wolff part d'une preuve de la contingence de l'ordre de la nature et répond ainsi à ses adversaires de Halle qui l'accusaient de défendre un nécessitarisme absolu. Il se démarque par là même du spinozisme.
Pour conclure, Jean-Marc Rohrbasser souligne que si Wolff est, en 1723, physico-théologien à la manière de ce que sera plus tard le Spectacle de la nature de Pluche (1732-1743, 9 vol.), en 1730, on ne trouve plus de preuve physico-théologique au sens strict. L'hypothèse proposée consiste à montrer qu'il y renonce pour répondre aux controverses, dont il est la cible. Wolff développe alors une méthode mathématique pour répondre à ses adversaires.


Compte rendu de la réunion du 1er Juin 2002 :


Etablissement du programme de travail pour l'année 2002-2003 centré entre autres sur l'achèvement de la traduction du Discursus Praeliminaris.


Programme 2002-2003


- 5 Octobre 2002 : Stefanie Buchenau: « Wolff: du style philosophique ou logique et rhétorique »

- 9 Novembre 2002 : Jean-François Goubet: « Mathématiques et méthode mathématique chez Wolff »

- 7 Décembre 2002 : Jeongwoo Park: « Trado et consuetudo: transmission et coutume »

- 11 Janvier 2003 : Thierry Arnaud: « La philosophie pratique de Wolff dans le Discursus Praeliminaris »

- 1er Février 2003 : Wolf Feuerhahn : « La psychométrie au XVIIIème siècle: entre métaphysique, mathématiques, optique et physiologie »

- 1er Mars 2003: Séance de travail sur le Discursus Praeliminaris en vue de son édition en langue française.

- 29 Mars 2003: Séance de travail sur le Discursus Praeliminaris en vue de son édition en langue française.

- 3 Mai 2003: Jean-Paul Paccioni: « L'argument ontologique et la primauté de la preuve a posteriori dans l'œuvre de Wolff »

- 7 Juin 2003: Stefanie Buchenau: « L'éclairage wolffien sur la naissance de l'esthétique: Erfindungskunst und Dichtkunst »


Calendrier des réunions (2003-2004)

4 Octobre 2003 :
Réunion de rentrée. Harmonisation de l'index du Discursus Praeliminaris.

8 Novembre 2003 :
Jeongwoo Park : « L’interprétation déconstructrice de l’habitus chez Spinoza »

13 Décembre 2003 :
Stefanie Buchenau : « Ars fingendi, Dichtkunst et Poesie »

10 Janvier 2004 :
Jean-François Goubet : « Logique et mathématiques dans l’œuvre de Wolff »

7 Février 2004 :

Jean-Marc Rohrbasser & Jacques Veron: « Lambert : un philosophe à l’écoute de la population »

13 Mars 2004 :
Wolf Feuerhahn : « La naissance de la psychologie scientifique à Halle »
Anne-Lise Rey : « La diffusion de la dynamique leibnizienne dans l’œuvre de Wolff »

8 Mai 2004 :
Jean-Paul Paccioni : « Wolff fut-il le traducteur de la Monadologie en latin ? »

12 Juin 2004 :
Thierry Arnaud : « La notion de ‘concept’ : de Wolff au Kant précritique »
Lieu et horaire des réunions :

Les réunions ont lieu un samedi par mois (les dates précises sont indiquées plus haut dans le calendrier des réunions de l’année universitaire) à 14 h dans la salle vidéo de la
Maison Heinrich Heine – Fondation de l’Allemagne.
Cité Internationale Universitaire de Paris.
27c, Boulevard Jourdan, 75014 Paris.
Téléphone : 01 44 16 13 00. Télécopie : 01 44 16 13 01.
Site internet : http://www.maison-heinrich-heine.org

 

Participants au groupe de recherche

 

Thierry Arnaud: aristark@wanadoo.fr

Stefanie Buchenau: sbuch24283@aol.com

Wolf Feuerhahn: wolff104@hotmail.com

Jean-François Goubet: jfgoubet@wanadoo.fr

Elsa Jaubert : elsa.jaubert@wanadoo.fr

Jean-Paul Paccioni: paccionijean-paul@club-internet.fr

Jeongwoo Park : jeongwoo@noos.fr

Anne-Lise Rey: anneliserey@post.club-internet.fr

Jean-Marc Rohrbasser : jean-marc.rohrbasser@wanadoo.fr

 

Prépublications et publications

 

Prépublications et Publications collectives :

Prépublications collectives

Quatre DATA (Documents Archives de Travail et Arguments du CERPHI)

Les articles soulignés peuvent être lus en ligne.

- Février 1999 : DATA n° 27 consacré à « la réception allemande du classicisme au XVIIIème siècle »

Sommaire :

- Janvier 2000 : DATA n° 31 consacré à « Christian Wolff, 1ère partie ».

Sommaire :

Jean-François Goubet : Présentation

- Février 2000 : DATA n° 32 consacré à « Christian Wolff, 2ème partie ».

Sommaire :

 

- Mai 2001 : DATA n° 42 consacré à « L’héritage de Wolff ».

Sommaire :

Publications collectives

Archives de philosophie : « Wolff et la métaphysique »
(janvier-mars 2002, t. 65, cahier 1).

- Jean-Marie Lardic : Présentation (pp. 5-6)

- Pierre-François Moreau: « Wolff et Goclenius » (pp. 7-14)

- Jean-Marie Lardic: « Hegel et la métaphysique wolffienne » (pp. 15-34)

- Thierry Arnaud : « Le critère du métaphysique chez Wolff » (pp. 35-46)

- Wolf Feuerhahn: « Comment la psychologie empirique est-elle née? » (pp. 47-64)

- Jean-Paul Paccioni : « L’aptitude à exister et la métaphysique wolffienne » (pp. 65-80)

- Jean-François Goubet : « Fondement, principes et utilité de la connaissance. Sur la notion wolffienne de système » (pp. 81-104)

- Jacques Croizer: « "Nihil est sine ratione sufficiente cur potius sit quam non sit". Le principe de raison suffisante et son application dans les Elementa Mechanica de Wolff » (pp. 105-132)

- Stefanie Buchenau: « La connaissance des principes moraux chez Christian Wolff » (pp. 133-149)


Revue Germanique Internationale : « Trieb: tendance, instinct, pulsion »
(n° 18/2002, Puf) :

Actes du colloque « Trieb : tendance, instinct, pulsion. Histoire d’un concept (1789-1830) » sous la Direction de Madame le Professeur Myriam Bienenstock incluant des articles de :

- Stefanie Buchenau : « Trieb, Antrieb, Triebfeder dans la philosophie morale prékantienne » (pp. 11-24)

- Jean-Paul Paccioni : « Le terme Trieb et l’homme comme fin dernière et ultime » (pp. 25-44)

- Jean-François Goubet : « L’impératif catégorique fichtéen comme tendance et décision » (pp. 161-176)


Revue philosophique de la France et de l'étranger : « Christian Wolff »
(n° 3/ juillet 2003).

- Jean-François Goubet : « Présentation : Psychologie et métaphysique. Autour de Christian Wolff » (pp. 275-277)

- Wolf Feuerhahn : « Entre métaphysique, mathématiques, optique et physiologie: la psychométrie au XVIIIème siècle: » (pp. 279-292)

- Faustino Fabbianelli : « Leibniz, Budde et Wolff. Trois modèles de théodicée » (pp. 293-306)

- Jean-Paul Paccioni : « Wolff, l’expérience et la raison non pure » (pp. 307-322)

- Thierry Arnaud : « Dans quelle mesure l'Ontologie est-elle fondamentale dans la Métaphysique allemande de Wolff? » (pp. 323-336)

- Jean-François Goubet : « Force et facultés de l'âme dans la Métaphysique allemande de Wolff » (pp. 337-350)

- Oliver-Pierre Rudolph : « Mémoire, réflexion et conscience chez Christian Wolff » (pp. 351-360)


Die Psychologie Christian Wolffs

Systematische und historische Untersuchungen
Herausgegeben von Oliver-Pïerre Rudolph und Jean-François Goubet
Ca. 250 Seiten, 2004
Max Niemeyer Verlag, série: "Hallesche Beiträge zur Europäischen Aufklärung".
Publication des actes du colloque organisé en Avril 2002 à Halle/Saale par Interdisziplinäres Zentrum für die Erforschung der Europäischen Aufklärung.

- J.-F. Goubet/O.-P. Rudolph, Einleitung : Die Psychologie Christian Wolffs. Systematische und historische Untersuchungen

- W. Euler : Bewusstsein, Seele, Geist. Untersuchungen zur Transformation des Cartesischen « Cogito » in der Psychologie Christian Wolffs

- J.-F. Goubet : In welchem Sinne ist die Wolffsche Psychologie als fundament zu verstehen ? Zum vermeintlichen Zirkel zwischen psychologie und Logik in der Anordnung der philosophischen Disziplinen

- T. Arnaud : Où commence la Métaphysique allemande de Christian Wolff ?

-J.-P. Paccioni : Wolff est-il « le vrai inventeur de la psychologie rationnelle » ? L’expérience, l’existence actuelle et la rationalité dans le projet wolffien de psychologie.

- A.-L. Rey : Ontologie et Psychologie dans la pensée de Christian Wolff : la raison de l’actualisation.

- J. Park : Erfahrung, Habitus und Freiheit. Christian Wolffs Neubestimmung des Habitusbegriffs in der rationalistischen Tradition.

- D. Hüning : Christian Wolffs Begriff der natürlichen Verbindlichkeit als Bindeglied zwischen Psychologie und Moralphilosophie.

- A. Thomas : Christian Wolffs Lehre von der moralischen Verbindlichkeit und ihre Kritik durch Immanuel Kant.

- S. Buchenau : Sinnlichkeit als Erkenntnisvermögen. Zum Begriff des Vernunftähnlichen in der Psychologie Christian Wolffs.

- G. Stiening : « Partes Metaphysicae sunt duae : Deus & Mentes. » Anmerkungen zur Entstehung und Entwicklung der Psychologie als Metaphysica Specialis zwischen Rudolph Goclenius und Christian Wolff.

- W. Feuerhahn : Die Wolffsche Psychometrie.

- O.-P. Rudolph : Die Psychologie Christian Wolffs und die scholastische Tradition.

Publications à titre individuel:


- Thierry Arnaud « Retour de spectre », in. Philosophie, Philosophie, n° 4, 1993.

- Wolf Feuerhahn « A Theologian’s List and an Anthropologist’s Prose : Michaelis, Niebuhr, and the Expedition to Felix Arabia », in. Little Tools of Knowledge. Historical Essays on Academic and Bureaucratic Practices, edited by Peter Becker and William Clark, Ann Arbor, The University of Michigan Press, 2001.

- Jean-François Goubet traduction, présentation, dossier et notes de Johann Gottlieb Fichte Revendication de la liberté de penser, le livre de poche, classiques de philosophie, 2003.
---- Fichte et la philosophie transcendantale comme science. Etude sur la naissance de la première Doctrine de la Science (1793-1796), éditions L’Harmattan, collection : la philosophie en commun, 2002.
---- Dans quelle mesure la philosophie est pratique. Fichte, Hegel. Textes réunis par Myriam Bienenstock et Michèle Crampe-Casnabet avec la collaboration de Jean-François Goubet, ENS Editions, 2000.
---- Le principe de conscience : traduction inédite de l’allemand, notes et présentation de Karl Leonhard Reinhold Nouvelles présentation des Moments principaux de la Philosophie élémentaire (1790), préface de Myriam Bienenstock, édition L’Harmattan, collection « Traduire la philosophie », 1999.
---- « Aufklärung et histoire pragmatique de l’esprit humain dans la première philosophie de Fichte », in. La philosophie de l’histoire : héritage des Lumières dans l’idéalisme allemand ?, dir. M. Bienenstock, Tours, Université François Rabelais, 1999, pp. 79-95.
---- Fichte et la philosophie transcendantale comme science. Etude sur la naissance de la première Doctrine de la Science (1793-1796), soutenue en décembre 2000 à l’Université François Rabelais de Tours sous la Direction de Madame le Professeur Myriam Bienenstock.

- Jean-Paul Paccioni La présentation du transcendantal. Thèse de doctorat soutenue en décembre 1997 à l’Université Aix-Marseille 1 sous la Direction de Monsieur le Professeur Gérard Lebrun.
---- « Dieu dans le miroir. Leibniz, Wolff et l’actualisation du monde », in Etudes philosophiques, n°3/2003, pp. 371-387.
---- « Wolff et la constitution d’une science psychologique » paru aux Editions universitaires de Dijon (Annales doctorales).
---- « Du droit de vie et de mort, liberté et appropriation de soi dans la politique de Rousseau », in. Les Etudes philosophiques, juillet-septembre 1993, n°3.

- Jean-Marc Rohrbasser Dieu, l’ordre et le nombre. Théologie physique et dénombrements au XVIIIème siècle, Paris, Puf, « Philosophies », 2001, 128 p.
---- traduction et annotation de : J. P. Süssmilch L’Ordre divin dans les changements de l’espèce humaine, démontré par la naissance, la mort et la propagation de celle-ci. Texte intégral de l’édition de 1741. Paris, INED, 1998. CXXIV-358-cxxiv p.
---- et J. Veron Leibniz et les raisonnements sur la vie humaine. Paris, INED, « Classiques de l’économie et de la population », 2001, 134 p.
---- « Comment un théologien devient démographe », in. Population, n° 4-5, juillet-octobre 1996, pp. 979-1004.
---- « Un pasteur actuaire ? Ordre de la mortalité, durée de la vie et rentes viagères dans L’Ordre Divin de Johann Peter Süssmilch », in. Revue de synthèse, 4è série, n° 4, octobre-décembre 1997, pp. 385-417.
---- “Diversités démographiques et territoires dans L’ordre divin de J.P. Süssmilch », Régimes démographiques et territoires : les frontières en question, Colloque international de La Rochelle, 22-26 septembre 1998, AIDELF, n°9, Paris, PUF, 2000, pp. 329-342.
---- « William Petty (1623-1687) et le calcul du doublement de la population », Population, n° 4-5, 1999, pp. 693-706.
---- et J. Veron « Leibniz et la mortalité. Mesure des « apparences » et calcul de la vie moyenne », in. Population, n° 1-2, 1998, pp. 29-44.
---- et J. Veron « Les frères Huygens et le « calcul des âges » : l’argument du pari équitable », in. Population, n° 6, 1999, pp. 993-1011.
---- et I. Attane « De la multitude de la Chine : perceptions européennes d’un empire au Siècle des Lumières », Annales de Démographie historique, n° 2, 2000, pp. 177-200.
---- L’arithmétique de la providence. Johann Peter Süssmilch (1707-1767) : démographie et physico-théologie. Thèse de doctorat de l’EHESS en histoire des sciences soutenue en 1997 sous la Direction de Monsieur le Professeur Ernest Coumet.


Colloques à venir


Tous les membres du groupe participent au 1er Congrès Christian Wolff : « Christian Wolff und die europäische Aufklärung » qui aura lieu du 4 au 9 Avril 2004 à Halle/Saale. Ce congrès est organisé par la Martin-Luther-Universität Halle-Wittenberg et le Interdisziplinäres Zentrum für die Erforschung der Europäischen Aufklärung.


Le programme peut être consulté à l’adresse informatique suivante :


http://www.izea.uni-halle.de/veranst/wolffkon.htm

 

Projets de publications

 

Traduction en français du Discursus Praeliminaris de Christian Wolff sous la Direction de Monsieur le Professeur Pierre-François Moreau.

Traduction en français de la Deutsche Metaphysik de Christian Wolff par Thierry Arnaud, Wolf Feuerhahn, Jean-François Goubet et Jean-Paul Paccioni.

Ouvrage en préparation : La naissance de l’esthétique philosophique en Allemagne au XVIIIème siècle

Sous la Direction de Monsieur le Professeur Gérard Raulet et de Jean-François Goubet.

Participants : Stefanie Buchenau, Anne Chalard, Elsa Jaubert, Annie Lamblin, Jeongwoo Park, Pascal Pichot, Anne-Lise Rey.