Philosophie espagnole à l'âge classique
Programme
2002-2003
Interventions.
18 janvier 2003, de 10h à 13h, en Sorbonne, salle F 362 : Francesco Piro (Université de Salerne) : « Vivès et la doctrine des sens internes. »
20 et 21 juin 2003: Journées d'étude sur la Prudence, à l'ENS LSH de Lyon
Les transformations de la prudence en Espagne et en Europe
au XVIè et au XVIIè
Dans le devenir historique de la prudence, le XVIe et XVIIe siècles peuvent paraître comme un moment-clef. Le prestige renouvelé de cette référence antique et médiévale - que ce soit en tant que vertu intellectuelle, dans la tradition aristotélicienne, ou comme science stoïcienne des choses à faire ou ne pas faire - est mis au service de fins tout à fait nouvelles. La Prudence sert d'auxiliaire contre la Fortune pour conquérir et conserver le pouvoir chez Machiavel, la renommée chez Graciàn. Ces fins se parent encore d'un prestige qui va bien au-delà du simple intérêt égoïste, et auquel sied la magnanimité du Prince ou du Héros. Mais l'importance qu'y revêt le succès pratique comme objectif, et la dissimulation comme moyen annonce les désenchantements à venir : impuissante à nous assurer du moindre événement chez La Rochefoucauld, la prudence ne sera plus qu'une habileté purement pragmatique chez Kant. Dans cette évolution, après l'Italie, l'Espagne — où cette vertu a servi à l'antonomase du Roi le plus puissant de son temps - nous semble avoir joué un rôle important, mais certes pas exclusif. La mise à l'épreuve de ces hypothèses dans toute l'ampleur du champ géographique et chronologique de la prudence pourrait se regrouper en trois temps : le premier déclinant les généalogies de la Prudence à l'âge de la Renaissance et du Baroque, le deuxième s'interrogeant sur les liens entre les métamorphoses de sa nature et celles de son objet — réputation du prince, renommée du héros - le troisième explorant les prémices du désenchantement. (Eduardo Fernandez Bollo).
Programme
Vendredi 20 juin 2003
9h30-10h : Didier Ottaviani : «
Prudence individuelle et collective chez Marsile de Padoue »
10h15-11h : Laurent Gerbier : «
La prudence comme vertu politique dans l’Italie communale (XIII-XVI).
Pause
11h15-12h : Marina Mestre : «
La prudence de Vivès à Huarte »
12h-12h45 : Séverine Delahaye
: « Prudence et vanité chez Fray Luis de León »
14h30-15h15 : Éric Marquer «
Rapports entre politique et économie : Tomás Mercado »
15h15-16h : Éduardo Fernández Bollo
: « Gracián et les tacitistes »
Pause
16h15- 17h : Sophie Gouverneur : «
La prudence dans le libertinage érudit français du début
du XVIIe siècle ».
17h-17h45 : Alexandra Merle : «
La figure de Philippe II dans l’historiographie de son temps »
Samedi 21 juin 2003
9h30-10h15 : Sarah Voinier : «
La prudence et le savoir : autour des projets de la bibliothèque
de l’Escorial et des archives de Simancas »
10h15-11h : Marie-Laure Acquier : «
Prudence et repli sur soi chez López de Vega »
Pause
11h15-12h : : Karine Durin : «
La prudence chez Baltasar Gracián»
12h-12h45 : Pierre Girard : «
La prudence chez Giambattista Vico ».