Nous avons choisi de nous consacrer durant cette année à la généalogie du concept de puissance. Au travers de nos travaux des années précédentes, et au fil de nos thèses respectives, il nous a en effet semblé que ce concept connaissait entre la fin du XIIIe siècle et le XVIe siècle une mutation fondamentale, qui affecte en même temps les domaines de la biologie, de la métaphysique et de la politique.

Nous voudrions étudier cette mutation à partir d'un court traité d'Averroès, peu connu, le De Beatitudine Animae. Averroès y définit les deux formes de puissance (la puissance comme pouvoir et la puissance comme possibilité) en articulant cette distinction à une pensée de la continuité des puissances du genre humain dont on peut ensuite suivre la trace chez Dante, Ockham ou Marsile de Padoue.

Cependant, nos travaux et nos occupations nous empêchent d'organiser à l'ENS des séances régulières.