Discours de soutenance de thèse

Antoine HATZENBERGER

Rousseau et l'utopie

De l’État insulaire aux cosmotopies


Thèse de doctorat de philosophie, sous la direction de P.-F. Moreau, soutenue le 11 décembre 2006 à l’Université de Paris IV - Sorbonne devant un jury composé de Bruno Bernadi, Colas Duflo, Pierre-François Moreau et Michel Sénellart.


C’est par une citation de Kant que j’aimerais commencer ces quelques mots de présentation pour signaler d’emblée l’une des difficultés rencontrées dès le début de cette recherche : celle de son positionnement dans le champ des études rousseauistes.
« Si je mets Jean-Jacques Rousseau au milieu de docteurs de la Sorbonne, affirmait Kant dans son Essai sur les maladies de la tête, il me semble entendre un éclat de rire et cent voix s’écrier : “Quel fantaste !” »
J’ai évoqué cette remarque dans un chapitre, où, revenant sur la lecture de l’abbé de Saint-Pierre par Rousseau et sur la lecture de Rousseau par Kant, j’ai tâché de restituer la démonstration de leur critique de cette critique. J’aimerais souligner ici que ce rire peut être interprété précisément comme un effet de réaction à l’encontre de l’utopisme de Rousseau. Sa fantaisie, ce serait peut-être alors essentiellement cela : le rôle insigne attribué à l’imagination par la méthode utopique.
L’éditeur des œuvres politiques de Rousseau concluait ainsi son introduction générale : « Sans doute y a-t-il une part d’utopie dans les rêveries politiques de celui qui a promené un regard solitaire non seulement sur son moi, mais encore sur le monde » (OC III). Pourtant, il s’est trouvé que pour la plupart des interprètes de Rousseau – et il y en a eu quelques-uns –, cette fantaisie devait rester la part cachée de son œuvre, comme si étaient en jeu sa cohérence et son sérieux.
Quel fantaste aussi alors que celui qui choisirait précisément d’étudier, pour eux-mêmes, les rapports de Rousseau et de l’utopie. En effet, pour beaucoup une telle question ne se pose plus ; et pour d’autres, cette question ne se poserait même pas, puisque la philosophie politique de Rousseau serait à cent lieues de nulle part.
Or, les usages exclusivement polémiques de l’utopie dans les débats sur l’interprétation de l’œuvre de Rousseau ne sauraient suffire à rendre compte de toute l’amplitude de cette notion et des façons dont elle y est à l’œuvre. C’est de cette constatation que j’ai dû partir, dans un chapitre liminaire consacré à une relecture des critiques de l’œuvre de Rousseau ayant abordé, d’une façon ou d’une autre, le rapport à l’utopie. Il y avait là matière à réexamen.
Tant d’auteurs célèbres ont traité des principes de la philosophie politique de Jean-Jacques Rousseau, qu’il n’y a sans doute, pourrait-on penser, rien d’utile à dire sur ce sujet qui n’ait été déjà dit. Cependant, peut-être serait-on mieux d’accord, peut-être les rapports de Rousseau et de l’utopie seraient-ils plus clairement établis, si l’on avait commencé par mieux déterminer ce concept. C’est ce que j’ai tenté de faire dans cet écrit.
La première partie de cette thèse, que j’ai l’honneur de présenter devant vous, est donc une étude des différents contextes dans lesquels la question des rapports de Rousseau et de l’utopie peut se poser. Il a fallu d’abord faire le point sur la façon dont cette question a été formulée dans le cadre des diverses interprétations de l’œuvre de Rousseau – interprétations dont il est apparu qu’elles étaient toutes dépendantes de la définition de l’utopie implicitement retenue. Il a fallu ensuite rappeler l’importance et la richesse des utopies des Lumières, et revenir sur l’état général de la pensée de l’utopie au XVIIIe siècle, afin de ressaisir le plus précisément possible la situation par rapport à laquelle a pu s’élaborer la position originale de Rousseau, dans un jeu de reprise et de prise de distance.
La deuxième partie a pour objet d’établir un relevé des modèles et des procédés sur lesquels se fonde l’utopisme de Rousseau. Il fallait montrer en effet comment les principaux lieux de l’utopie sont revisités, comment les références et les formes utopiques sont réutilisées dans le cadre d’une méthode conjecturale qui justifie une pensée du possible. Le recours à l’histoire et à la fiction, notamment, concourent à une démonstration de la diversité des modes potentiels d’agencements collectifs. C’est dans cette perspective que s’inscrit la relecture du Projet de constitution pour la Corse, qui, dans notre hypothèse, fonctionne comme une expérience cruciale, dans la mesure où c’est sur cette île textuelle que viennent se concentrer les différentes caractéristiques du modèle utopique, ainsi que les différents problèmes qui lui sont inhérents : le problème du rapport entre théorie et pratique et le problème des relations de l’île à ce qui l’entoure.
La Corse de Rousseau, qui est construite sur la structure et les principes de l’État insulaire, offre un exceptionnel terrain d’observation d’une difficulté du modèle utopique classique, c’est-à-dire l’isolement qui est la raison de son insularité. En effet, à partir de l’exemple corse, peut être reposé le problème des relations internationales et du droit des peuples dans le cadre de la pensée utopique. C’est l’objectif de la troisième partie, dans laquelle ce questionnement des limites du modèle de l’État insulaire est développé en une réflexion sur les circonstances de leur dépassement possible, donnant lieu au modèle de la cosmotopie – un néologisme par lequel j’ai voulu désigner les utopies macrocosmiques, c’est-à-dire toute réflexion sur l’égalité sociale et le bonheur qui ne se borne pas aux frontières des États.

Le point de départ de cette étude a été une lecture croisée du traité de Thomas More sur la meilleure forme de gouvernement et de La Nouvelle Atlantide de Francis Bacon menée dans le cadre d’un mémoire de DEA (dir. P. Carrive, Université de Paris I - Panthéon-Sorbonne, 1999), dont la conclusion conduisait à mettre en évidence la communauté de structure et de principes entre ces textes paradigmatiques du genre utopique et l’État insulaire esquissé par Rousseau dans le Projet de constitution pour la Corse.
Dans la continuité de ce travail, il m’a alors semblé qu’il était important de réfléchir aux phénomènes induits par un tel modèle, c’est-à-dire à tous les effets de clôture et d’interface propres à l’insularité – effets présents dès l’origine du modèle morien, mais restés longtemps sous-estimés. C’est une question qui touche à la situation de l’utopie et à sa possibilité même. Le problème qui se pose à la pensée de l’utopie n’est pas le totalitarisme, contrairement à ce que l’on a beaucoup répété ; le problème central est celui des rapports de l’État idéal avec son environnement extérieur, problème qui est solidaire de celui de son instauration. De ce point de vue, le projet utopique de Rousseau pour la Corse pouvait constituer un laboratoire pour cette opération consistant à poser les conditions de possibilité d’une ouverture du modèle insulaire et conduisant à prolonger l’intérêt pour les études utopiennes en un intérêt pour la question du cosmopolitisme.
C’est donc en ce sens que cette recherche s’inscrit au croisement des études rousseauistes et de l’utopologie proprement dite. La perspective en est double, puisqu’il s’est agi, d’une part, de mesurer la place et le rôle de l’utopie dans la pensée de Rousseau, et, d’autre part, de souligner l’importance du « moment Rousseau » dans l’histoire de la pensée utopiste.

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées dans ce travail ? Et quelles ont été les méthodes mises en œuvre pour les surmonter ?
J’ai déjà évoqué la difficulté posée par les antinomies de la critique. Or, prenant appui sur une analyse préliminaire des motifs et des ressorts des débats successifs sur l’utopisme de Rousseau – débats dans lesquels la centralité de cette question se trouve confirmée sur un mode critique –, il a été possible de souligner, en retour, l’importance que le rousseauisme devrait avoir dans le cadre des recherches portant spécifiquement sur l’utopie.
Cette première difficulté a pu être ramenée au problème d’une définition de l’utopie qui présiderait à la recherche – et par rapport à laquelle toute lecture ne pourrait être que la vérification d’une conformité ou d’un écart. La démarche adoptée ici a consisté, au contraire, à ne pas partir d’une définition préalable, mais à se rendre attentif à la fois à la façon dont se construit dans l’œuvre de Rousseau une définition de l’utopie à partir de ses usages, et aux modes opératoires spécifiques de la méthode utopique mise en place. En sortant ainsi des systèmes de définition qui enferment l’utopie dans des oppositions entre genre et mode, ou entre rêverie et pragmatisme, s’est imposée la nécessité d’historiciser le concept.
Une autre difficulté touche à la constitution de l’objet lui-même. En effet, si on doit reconnaître l’omniprésence des thèmes utopiques au XVIIIe siècle, il faut aussi remarquer la quasi-absence alors de théorisation de l’utopie. De cette difficulté à subsumer la diversité des modèles et des expériences utopiques sous un concept thématisé en tant que tel par ceux qui y ont pourtant sans cesse recours, l’Encyclopédie offre un exemple tout à fait emblématique. Pour résumer le deuxième chapitre, qui porte sur ce paradoxe, on peut dire qu’il y a une lacune entre le premier article du grand dictionnaire, « Aguaxima », plante du Brésil dont on ne dit rien d’autre que le nom, et le dernier, « Zzuéné », ville égyptienne qui constitue « le dernier mot géographique, et en même temps sans doute celui qui fera la clôture de l’Encyclopédie ». En effet, entre les deux, point d’article « Utopie » dans les dix-sept volumes. Pourtant, Diderot précisait, dans le premier article, qu’il faisait mention de cette plante exotique « par condescendance pour certains lecteurs, qui aiment mieux ne rien trouver dans un article de dictionnaire, ou même n’y trouver qu’une sottise, que de ne point trouver l’article du tout ». Et pourtant, le dernier mot de l’Encyclopédie était un nouveau prétexte pour réaffirmer l’utopie baconienne d’une société de savants. S’ils n’en prononcent jamais le nom, les encyclopédistes n’en manipulent donc pas moins les idées utopiques.
Dans l’œuvre de Rousseau, a fortiori, les occurrences du mot lui-même, quoiqu’assez rares, peuvent être interprétées comme les indices d’un usage varié, réfléchi et problématisé de l’idée d’utopie.
Pour autant, la place de l’œuvre de Rousseau dans l’histoire de l’idée d’utopie n’est pas facile à déterminer. Certes, les utopistes de l’âge classique ont été considérés comme les « obscurs précurseurs » de Rousseau ; la pensée rousseauiste comme l’ultime avatar des Lumières radicales ; et la petite société de Clarens comme le dernier moment de l’utopie narrative classique. S’il est donc assez communément admis que l’œuvre de Rousseau représente l’aboutissement d’une époque, restait cependant encore à montrer qu’elle peut aussi être considérée comme fondatrice de l’utopisme moderne. Or, pour cela, il fallait donc poursuivre l’étude bien au-delà de 1761 (date de La Nouvelle Héloïse) et prendre en compte l’intégralité de l’œuvre – d’autant plus que les occurrences précises du mot « utopie » sous la plume de Rousseau sont presque toutes contemporaines de la rédaction du Projet pour la Corse et du dénouement de l’Émile.
C’est pourquoi s’est aussi posé dans cette étude le problème du corpus et de cet ensemble stratifié que constitue le « rousseauisme ». En effet, pour explorer tous les terrains de l’utopie rousseauiste, il a été nécessaire d’élargir le champ d’investigation, généralement limité sur cette question soit au Contrat social, soit à La Nouvelle Héloïse. Il a donc été nécessaire de dépasser une répartition de fait entre littérature et philosophie, pour inclure le Projet (suivant en cela la voie tracée par l’étude pionnière du « voyage imaginaire » de Rousseau en Pologne), mais aussi des textes au statut plus mal assuré encore, tels que le dénouement d’Émile et Sophie, ou les Solitaires ou, même, Le Nouveau Dédale, afin de pousser aussi loin que possible l’hypothèse d’un utopisme méthodologique – l’essai en a été fait dans les deux derniers chapitres –, jusqu’aux points extrêmes de l’utopie pirate, du thème austral ou de la perspective extraterrestre.
Enfin, on ne peut taire une difficulté générale, dont a si bien parlé le romancier Hanif Kureishi : celle de l’équilibre à trouver et à maintenir entre la nécessité de finir un jour ce que l’on a entrepris et la nécessité de laisser au travail d’écriture le temps de trouver son rythme propre, et d’évoluer d’une certaine façon de l’intérieur. Cette difficulté est sans doute commune à l’écriture romanesque et au travail de recherche ; mais le second cas est peut-être particulier en ce sens que le temps semble parfois venir appuyer ses hypothèses. C’est ainsi, du moins, que certains partis pris interprétatifs de cette étude se sont trouvés étayés par quelques analyses récentes, et par une tendance perceptible à la réhabilitation de l’utopie dans la philosophie politique.

Comment résumer alors les résultats obtenus ?
Premièrement, en étudiant les tentations utopiennes de Rousseau, est apparue une ampleur du phénomène utopique dans son œuvre tout à fait typique de la richesse des thèmes et des formes des utopies de son siècle. Puisant plus ou moins directement à toutes les sources de l’utopisme, Rousseau a en retour produit un réservoir d’utopies et la matrice d’une infinité de mondes possibles.
Mais, de plus, réfléchissant au statut de la chimère et à la fonction de la fiction, il a rendu possible une théorie positive des procédures utopiques. Et, au moyen d’expériences radicales de pensée, il a permis une réflexivité de la fonction critique de l’utopie.
Ainsi, non seulement son œuvre est-elle éminemment représentative de la position stratégique des utopies des Lumières, à partir de laquelle les différents courants du genre parfois convergent et parfois se séparent, mais, en synthétisant les expériences utopiques et en établissant une méthode d’expérimentation politique, l’œuvre de Rousseau accélère la transition entre l’utopie narrative de l’âge classique et les utopies-programmes du socialisme utopique. Le « moment Rousseau » dans l’histoire de l’idée d’utopie est donc tout à la fois l’aboutissement d’une longue tradition, un exemple fort de la crise de l’utopie, et un point de départ pour sa configuration moderne.
Deuxièmement, est apparue l’originalité de l’approche rousseauiste du problème posé par le modèle de l’État insulaire. Au moyen d’un utopisme critique, Rousseau a fourni le cadre théorique d’un dépassement des limites inhérentes au genre dans sa forme traditionnelle, et posé les bases d’une pensée cosmotopique permettant une mise à l’épreuve des idéaux du droit politique international.
Si les limites de l’île sont également des limites imposées au développement de la théorie du contrat social à un niveau supranational, cette problématique diffuse propre au paradigme de l’État insulaire peut être reformulée nettement à partir du Projet de constitution pour la Corse – texte qui est à replacer dans la perspective d’ensemble du grand projet de Rousseau des Institutions politiques, c’est-à-dire dans le cadre de sa tentative, souvent ajournée, de rationalisation des questions de politique étrangère.
L’utopie tendrait inexorablement à la clôture. Cette difficulté appelle un dépassement de l’utopie par elle-même ; et l’œuvre de Rousseau fournit les moyens de penser ce dépassement. On peut en effet y voir à l’œuvre un mouvement de transformation et de redéfinition du modèle utopique aboutissant, par un radical changement d’échelle, au passage de l’utopie insulaire à ce que nous avons appelé des cosmotopies. Et c’est paradoxalement au sein même de l’exposé du modèle de l’État insulaire que se dessinent les conditions de possibilité d’un changement de paradigme. L’utopisme permet donc de réfléchir aux projets de paix perpétuelle et de République européenne.
Certaines propriétés du modèle de l’utopie classique faisant obstacle aux progrès du droit des gens, Rousseau repousse progressivement les limites de ce modèle pour créer les conditions de possibilité de son extension et, à terme, d’une pensée de l’universel. Si, par la suite, s’annonce une réflexion critique sur les relations internationales (qui constituaient le point aveugle de l’utopie), c’est que fondamentalement nulle part ne peut être cantonné à une île isolée. L’utopie est immense. Et, par conséquent, si Rousseau fait exploser le modèle paradigmatique de l’utopie en forçant les frontières de l’État insulaire, ce n’est pas dans un réflexe anti-utopique, mais au contraire au profit d’un utopisme tous azimuts. Rousseau dessine une carte utopique du monde, sur laquelle se détachent, entre autres non-lieux, la Cité antique, Genève et le Valais, le Forez, Clarens, le désert et la mer, l’île de Saint-Pierre, les îles du Pacifique et les forêts américaines, la Corse et la Barbarie. Rousseau ouvre de nouveaux horizons, imagine des organisations utopiques transversales et des échappées vers d’autres mondes, affirmant par là, de manière relative, par un effet de déplacements successifs, l’inclusion des utopies dans un monde un. Suivant ces lignes de fuite, la pensée cosmotopique s’offre comme le moyen théorique permettant de prendre du recul et de la hauteur pour considérer le processus d’unification du monde, non plus comme une tâche impossible à réaliser, mais comme une donnée originelle dont l’Humanité ne peut prendre conscience que peu à peu.

Quelles ont été, enfin, pour nous, les perspectives ouvertes par ce travail ?
Alors même que l’activité de recherche a parfois tendance à couper de l’actualité du monde, il me semble, à le relire, qu’on pourrait pourtant y trouver des éléments qui entrent fortement en résonance avec des problématiques contemporaines. Évidemment, toute la réflexion sur les cosmotopies peut s’inscrire dans la réflexion sur les modalités d’une démocratie cosmopolitique, et, dans ce domaine, l’histoire des idées peut fournir des points de repère ou des points de comparaison quant aux voies possibles de l’élargissement du champ politique.
Il est ainsi frappant d’entendre si souvent parler de Lampedusa ces dernières années, cette île dont on peut penser qu’elle servit de modèle à la petite île déserte qui hébergea les dernières aventures d’Émile, après son séjour à Alger, et qui est aujourd’hui un des lieux où viennent s’échouer les barques surchargées des candidats africains à l’exil. En un même lieu se sont successivement manifestés les potentialités cosmotopiques de l’hospitalité et les effets dystopiques d’une mondialisation asymétrique, accentuant le contraste entre ce qui pourrait être et ce qui est.
Un dernier mot, sur les perspectives de recherche ouvertes par ce travail.
Une des questions à explorer davantage serait sans doute celle de la transmission de la tradition utopique au XVIIIe siècle par les différents relais que sont notamment les clubs, les périodiques et les traductions. Et, plus précisément, la prochaine étape de cette recherche sur l’histoire de l’idée d’utopie cosmopolitique sera la traduction commentée du texte d’un lecteur écossais du Discours sur l’origine de l’inégalité qui propose, à titre expérimental, d’établir à l’échelle de la terre entière le projet de gouvernement juste que Thomas More n’avait réservé qu’à un seul peuple.
Mais ceci est une autre fantaisie. Et pour l’heure, je vous remercie de votre attention.