Notices bio-bibliographiques


Thomas More

Notice biographique


Thomas More (1478-1535) :

Né à Londres, fils de magistrat, Thomas More reçut une éducation scolastique à St Anthony School, alors la plus célèbre de Londres. Il fit ses humanités à Oxford (1492-1494), au Canterbury College, où il étudia Aristote et ses commentateurs et s'initia au grec. Il suit ensuite des études de droit à partir de 1496. Il s'inscrit au barreau en 1599, année de sa rencontre avec Érasme. En 1501 il assiste aux cours de Grocyn sur le Pseudo-Denys, à ceux de Linacre sur les Météorologiques, et aux exégèses de John Colet, doyen de St Paul, sur les Épîtres de Paul. Parallèlement, de 1501 à 1504, il enseigne le droit à Furnivall's Inn, tout en étant élu aux Communes (il le sera en 1504, 1512 et 1515). C'est aussi l'époque de ses retraites à la Chartreuse de Londres où il se plonge dans la méditation et parfait sa culture patristique. Il traduit la Vie de Pic de la Mirandole et quelques-uns de ses traités aux environs de 1504 (l'ensemble, The Life of Pico della Mirandola. The Writings of the Same, sera publié en 1511). Après un bref exil en France à la fin du règne d'Henry VII, il rentre et devient sous-shérif de Londres et avocat des marchands de la Cité (1510-1518). Il compose une Histoire de Richard III en 1513, et son Utopia en 1516 (traduite en français dès 1550, en anglais en 1551). Il est fait maître des requêtes et membre du Conseil privé du Roi (1518) ; c'est à ce titre qu'il participe à l'entrevue du Drap d'Or en 1520. C'est également l'époque de sa controverse avec Van Dorp et les docteurs de Louvain sur la nécessité de corriger le texte de la Vulgate et sur la supériorité de l'Église vivante sur le dogme. Il devient chancelier du Royaume (1529-1532) tandis que se poursuit sa bataille contre les luthériens (il se bat depuis 1523 avec les réformateurs à coups de pamphlets). Les distinctions accompagnent ses succèsę: il est fait chevalier en 1521 et high steward des universités d'Oxford et Cambridge en 1524. Ces distinctions n'empêchèrent pas sa démission de son poste de chancelier (mai 1532) pour protester contre les pressions que lui fait subir le Roi. Après le couronnement d'Anne Boleyn (1533) il refuse de reconnaître Henri VIII comme chef suprême de l'Église d'Angleterre (1534). Ce dernier le fait condamner à mort : il est décapité le 6 juillet 1535.




I. Sources premières


a. Éditions.

Th. More : Yale Edition of the Complete English and Latin Works, Yale Univ. Press, New Haven (Conn.)-Londres, à partir de 1963.

Th. More : Selected Works, New Haven (Conn.)-Londres, à partir de 1961.

Th. More : English Works, W. E. Campbell éd., 2 vol., Londres, 1927-1931.

Th. More : The Apologye, A. I. Taft éd., Oxford, 1930.

Th. More : The Dialogue of Comfort, P. E. Hallet éd., Londres, 1937.

Th. More : The Correspondence, E. F. Rogers éd., Princeton, 1947.

Th. More : The Latin Epigrams, L. Bradner et C. A. Lynch éd., Chicago, 1953.

Th. More : Translations of Lucian, C. R. Thompson éd., Yale Univ. Press, 1974.

b. Traductions.

Th. More : Utopie, trad. V. Stouvenel et M. Bottigelli-Tisserand, Paris, 1976.

Th. More : L'Utopie, trad. et présent. A. Prévost, Mame, Paris, 1978.

Th. More : L'Utopie, éd. et trad. M. Delcourt, Droz, Genève, 1983.

Th. More : Écrits de prison, précédés de la Vie de Thomas More par W.ęRoper, trad. P. Leyris, Paris, 1953.

Th. More : Lettre à Dorp, La Supplication des âmes, trad. G. Marc'Hadour, Namur, 1962.

Th. More : La Tristesse du Christ, H. Gibaud éd., Téqui, Paris, 1990.






II. Commentaires


a. Biographies.

Campbell, W. E. : Erasmus, Tyndale and More, Londres, 1949.

Reynolds, E. E. : The Field is Won, Milwaukee, 1968.

Guy, J. A. : The Public Career of Sir Thomas More, Yale Univ. Press, 1980.

b. Études.

Ahrbeck-Wothge, R. : Morus, Campanella, Bacon : frühe utopisten, Urania-Verlag, Berlin, 1977.

Gibson, R. W. : Saint Thomas More. A Preliminary Bibliography of his Work and of Moreana to the Year 1750, New Haven, 1961.

Greenblatt, S. : Renaissance Self-Fashioning, Univ. of Chicago Press, Chicago, 1980.

Hexter, J. H. : More's Utopia. The Biography of an Idea, Princeton, 1952.

Johnson, R. S. : More's Utopia. Ideal and Illusion, New Haven-Londres, 1969.

Marc'Hadour, G. : L'Univers de Thomas More, Paris, Vrin, 1963.

Marc'Hadour, G. : Thomas More et la Bible, Paris, Vrin, 1969.

Nelson, W. (dir.) : Twentieth Century Interpretations of Utopia, Prentice Hall (N. J.), 1968.

Prévost, A. : Thomas More et la crise de la pensée européenne, Mame, 1969.

Sullivan, F. & M. P. : Moreana 1478-1945, 4 vol., Los Angeles, 1964-1968.

Surtz, E. : The Praise of Pleasure. Philosophy, Education and Communism in More's Utopia, Cambridge (Mass.), 1957.

Surtz, E. : The Praise of Wisdom. A Commentary on the Religious and Moral Problems and Backgrounds of St. Th. More's Utopia, Chicago, 1957.






III. Articles


Bescond, L. : "Didactique, politique et histoire dans L'Utopie de Th. More", in Les Signes et leur interprétation, Lille, 1972.

Collectif : Les Utopies de la Renaissance, Bruxelles-Paris, 1963.

Collectif : Essential Articles for the Study of Thomas More, R. S. Sylvester et G. Marc'Hadour éd., Archon Books, Hamden (Conn.), 1977.

Collectif : Thomas More 1477-1977. Colloque international tenu en novembre 1977, éd. Univ. Bruxelles, Bruxelles, 1980.

Dorsch, T. S. : "Sir Th. More and Lucian : an interpretation of Utopia", in Archiv für das Studium der neueren Sprachen und Literaturen, CCIII, 1967, p. 349-363.

Revue : Moreana, (trimestriel), Amici Thomae Mori, Angers, depuis 1963.