Philosophies biologiques et médicales à l'âge classique

Bilan 1997-1998

Nous avons examiné la référence vitale comme modèle normatif à partir de la fin du XVIIIème siècle. Deux traditions s'y adossent : réductionnistes et matérialistes. En raison de ce clivage, c'est une histoire discontinue qui est à écrire.

  1. Le moment de la naissance de ce modèle est marqué par les échanges du vitalisme médical et du matérialisme philosophique, échanges de première importance pour penser les limites des variations des normes naturelles.
  1. Le sort de la notion de norme, baptisée au XIXème siècle, marque une rupture. Les méthodes statistiques et l'approche tissulaire de la maladie favorisent son retournement. La norme biologique n'est plus le résultat d'un équilibre, ni d'un paradigme idéal, elle devient une moyenne sans valeur. Il est aussi stérile de prétendre la trouver dans les faits qu'aberrant de la contester. En outre la notion de type ou de caractère demande à être caractérisée à nouveaux frais dans ses différences avec celle de tempéraments galéniques, au centre de la médecine classique.

  2. Nous avons repéré autour de Goldstein et de Canguilhem la formulation conceptuelle d'une auto-normativité. Ce n'est pourtant pas une restauration du naturalisme vitaliste du XVIIIème siècle.

C'est en réalité à partir de cette notion de philosophie biologique que nous avons entrepris de repérer une chronologie de la notion. Elle tient sa richesse d'une tension entre un normativisme naturaliste et sa contestation.



Séances 1997-1998



Bilan 1999

En 1999, le groupe de travail a participé à l'organisation et à la réalisation de la journée consacrée à G. Canguilhem, Le Normal et le pathologique, samedi 23 janvier 1999, à l'ENS :

Matinée (Présidence : Yves Clot) :

Après-midi (Présidence : Michel Fichant) :