Philosophies de l'humanisme


Philosophie politique de la Renaissance

Laurent Gerbier

ENS LSH Lyon, séances du 5-12 février 2001


- I -

Le temps des villes

 

NOTES

(1). Au coeur historique et géographique de l'humanisme civil, Lorenzo Valla, un des plus illustres humanistes de Florence, prononce en 1457 un Eloge de Saint Thomas d'Aquin, dont l'oeuvre fournit des outils décisifs aussi bien àDante (au tout début du XIVe) qu'à Savonarole (à la toute fin du XVe).

(2). La première cité qui se dote d'institutions consulaires est Pise (1085). "Le système commence ensuite à s'étendre rapidement en Lombardie comme en Toscane, avec les régimes semblables qui apparaissent à Milan en 1097, à Arezzo l'année suivante, et à Lucca, Bologne et Sienne autour de 1125. La seconde moitié du siècle connaît un développement encore plus important." (Q. Skinner, Foundationsë, I, p. 3).

(3). Sur les Miroirs des princes en particulier, mais aussi sur le dépassement de la division augustinienne, voir M. Senellart, Les arts de gouverner. Du regimen médiéval au concept de gouvernement, Paris, Seuil, 1995.

(4). Dante, La monarchie, ed. et trad. M. Gally, Paris, Belin, 1993.

(5). Marsile de Padoue, Le Défenseur de la paix, trad. J. Quillet, Paris, Vrin, 1968.

(6). Voir la traduction italienne du De Summo Bono : Il Sommo Bene, in Boezio di Dacia & Giacomo da Pistoia, Ricerca della felicità e piaceri dell'intelletto, a cura di F. Bottin, Florence, Nardini, Biblioteca Medievale, 1989. Sur la même question, cf. Maria Corti, La felicità mentale. Nuove prospettive per Cavalcanti e Dante, Turin, Einaudi, 1983.

(7). La pagination correspond à l'édition du texte latin par Cesare Vasoli (V = Il Difensore della pace, Turin, UTET, 1975, rééd. Venise, Marsilio, 1991) et à sa traduction franŠaise par Jeannine Quillet (Q = Le Défenseur de la Paix, Paris, Vrin, 1968).

(8). Roland Hissette, Enquête sur les 219 articles condamnés à Paris le 7 mars 1277, Paris, Vrin, 1977. Comme le montre Hissette, tout l'intérêt des condamnations consiste à donner forme à un corpus de doctrines hérétiques qui n'existaient probablement pas avec la même cohérence avant leur condamnation...

(9). Averroès, Discours Décisif (Fasl al-maqal), trad. Marc Geoffroy, GF, 1998. Sur le mythe de la double vérité, cf. l'introduction d'Alain de Libera, p. 56-69.


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